Edifié au XVème s. par Anne de Beaujeu, le château de Gien abandonne l’aspect défensif médiéval au profit du confort de la Renaissance. Acheté en 1823 par le Département du Loiret, le château sert d’écrin, depuis 1952, au Musée de la chasse. Depuis avril 2017, c’est dans un musée entièrement repensé avec une muséographie moderne que les collections remarquables sur les techniques de chasses au vol, à courre et à tir sont désormais présentées, pour les rendre accessibles à tous et replacer l’histoire de la chasse au cœur du Val de Loire.
Un nouveau parcours de visite ludique et interactif:
Le Château de Gien, territoire de chasse et de nature
Le Val de Loire, la faune dans son milieu naturel
La Chasse, techniques et traditions
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Programme 2023 du château de Gien
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Suite aux fouilles réalisées lors de la campagne de restauration, des éléments ont pu être apportés quant à la présence d’un ancien bâtiment médiéval situé sur le belvédère c’est-à-dire entre le château et l’église. Il s’agissait d’une tour seigneuriale, construite au IXème – XIème siècle qui subit de nombreuses modifications (cloisonnement, réduction des espaces…). Les fouilles ont permis de retrouver aussi, sous la cafétéria actuelle, des traces d’un habitat seigneurial sur poteau de bois édifié à la même époque (IXème-XIème siècle).
Le mur d’enceinte est construit un peu plus tard (toujours selon les fouilles effectuées) entre le XI – XII ème siècle.
Au milieu du XIIème siècle est ensuite bâti la tour carrée dite Jeanne d’Arc (appelée ainsi en souvenir de son passage au château d’où, en 1429, elle envoie une lettre aux habitants de Tournai, loyaux et fidèles au roi Charles VII, les invitant au sacre de celui-ci), seule vestige actuel de cette première construction seigneuriale.
Au XIIIème – XIVème siècle, un autre bâtiment à vocation résidentielle (aujourd’hui disparu ou masqué) est édifié à l’arrière de la tour carrée. A cette même période s’ajoute la construction de la maison du chanoine (maison d’habitation à côté du château, près de l’escalier des degrés).
Ces édifices médiévaux étaient bien entendu « accompagnés » d’autres bâtiments comme des écuries, des étables, des enclos pour animaux etc…. Selon les analyses effectuées sur les sols, la présence de moutons et de chèvres est avérée sur les lieux.
En 1481, Louis XI donne en apanage le comté de Gien à sa fille aînée Anne de Beaujeu (1461-1522.
Alors régente de France pour Charles VIII (son frère), elle fait reconstruire le château en ruines en intégrant les éléments médiévaux cités ci-dessus et elle fait aussi agrandir les murs d’enceinte de la ville.
[Apanage : fief concédé par le souverain en compensation de non succession au trône, retourne à la couronne à défaut d’héritier mâle.]
Grâce aux études menées lors des travaux de valorisation, l’équipe archéologique a pu identifier les différentes phases de construction du château.
La première partie de construction concerne d’abord la partie ouest en intégrant les anciens bâtiments médiévaux, la seconde concerne la partie centrale incluant l’oriel (balcon visible sur les terrasses). Dans la boutique on peut d’ailleurs observer sur le mur ouest, la présence d’une ancienne fenêtre indiquant donc qu’il servit à un moment donné de mur pignon.
Le château de Gien est construit durant une période transitoire ou désormais l’aspect défensif des châteaux-forts est abandonné pour se tourner vers une architecture « plus décorative », typique des constructions Renaissance.
Pour cet édifice, les matériaux locaux sont privilégiés : la pierre de taille, roche calcaire présente en Giennois, et la brique, un matériau local peu coûteux et élément de décor à part entière. La pierre est utilisée pour la galerie, les chaînes d’angle et les ouvertures.
L’alternance des couleurs rouges et noires laissent ainsi apparaitre des motifs géométriques sur la façade côté cour (losange, étoile à 6 branches…). Ces motifs posent question. Il est possible qu’ils soient issus des traditions des maçons du Moyen Age : la coutume veut que chaque compagnon laisse une trace de son passage sur un lieu, en signant, en quelque sorte, l’oeuvre qu’il venait de réaliser. Chaque signe montrait alors le passage d’un compagnon ou d’un atelier présent lors de la construction du château à l’époque d’Anne de Beaujeu.
Mais peut aussi être une symbolique familiale.
On retrouve aussi des sculptures telles qu’une Mélusine, un marcassin…
Outre l’aspect décoratif, l’aménagement intérieur reflète le confort de ces demeures avec des étuves (salles de bains), des volets intérieurs permettant de calfeutrer les fenêtres, des coussièges (petit siège aménagé dans l’embrasure d’une fenêtre) et de grandes baies laissant entrer la lumière. Le plaisir prend le pas sur les nécessités pratiques.
Le château est composé de deux corps de logis reliés par un corps de galerie. Des tours polygonales séparent les trois bâtiments et permettent d’y accéder. Ces tours renferment un escalier à vis qui se termine par une petite tourelle ronde d’escalier à vis qui dessert une chambre haute carrée. La présence des tours est très forte, c’est ce qui caractérise ce château.
Les fenêtres sont à meneaux et croisillons.
Le château n’a jamais été une résidence principale, on peut penser que c’était un lieu de détente, un rendez-vous de chasse (comme certains des châteaux de la Loire). Anne de Beaujeu résidait essentiellement à Moulins (Allier).
A la mort d’Anne de Beaujeu, le château de Gien retourne à la couronne.
Au cours des siècles, le château a reçu des hôtes prestigieux : François Ier, Henri II, Catherine de Médicis et Charles IX, Louis XIV et la cour.
Pendant la seconde moitié du XVIIème et le début du XIX ème siècle, le château, alors propriété de Pierre Séguier, n’est que très peu utilisé. Quelques réparations sont faites car en 1632 le château est signalé en danger de ruines. Puis au XVIII ème siècle, il sert d’écurie.
Au cours des XIXème et XXème siècles (de 1826 à nos jours), le château de Gien connait trois séries de transformations importantes:
de 1826 à 1867 :
Le château est vendu en 1823 au vicomte de Riccé, préfet du Loiret, pour le compte du Département du Loiret.
En 1826 est alors installé 3 administrations : sous-préfecture, tribunal et prison, ce qui entraîna de nombreux aménagements, notamment l’ouverture de portes et fenêtres (bouchées au 20e siècle d’où la présence de briques neuves en façade).
Le corps de galerie et le logis est sont occupés par la Sous-Préfecture.
Les sous-sols et le rez-de-chaussée ouest sont occupés par les prisons, tandis que l’étage ouest sert de tribunal.
En 1842, le château est classé Monument Historique.
de 1867 à 1940 :
Les aménagements pour les besoins de l’administration continuent durant cette période.
Les lucarnes côté est sont supprimées au moment de la réfection du toit. Au rez-de-chaussée une porte cochère alternait avec une baie vitrée.
Pour les besoins de la prison un corps de bâtiment est construit entre le château et l’église ; il sera détruit vers 1960.
A cette époque l’escalier du logis est (tour est) desservait le logis et le corps de galerie bien que les deux ne communiquaient peut-être pas ensemble.
Durant la Seconde Guerre mondiale, l’aile est du château est réquisitionnée par la ville pour y installer les malades et paralytiques évacués de la région parisienne. Le château devient alors une annexe de l’hôpital de Gien.
En juin 1940, la ville est lourdement touchée par les bombardements, la couverture du château est soufflée et un incendie se propage dans les charpentes de l’aile est du château. C’est un orage « providentiel » qui permet d’arrêter le sinistre.
de 1940 à nos jours :
Le château échappa à une totale destruction durant les bombardements de 1940. A cette époque il est encore occupé par le tribunal et par un petit musée local installé depuis 1935.
Ce musée occupait les appartements de la Sous-Préfecture (supprimée en 1926) dans la partie est et le corps de galerie.
Dans la salle des « Pas perdus » (salle du film chasse à tir) le plafond n’existait déjà plus en 1964.
La prison est transférée à Montargis probablement en 1926 (les cellules sont toujours présentes en 1940).
La salle Linarès était cloisonnée en trois cellules et la cheminée cachée. Elle ne fut redécouverte et restaurée qu’en 1983. Le passage situé à droite est resté condamné jusqu’en 1964.
A la fin de la seconde Guerre mondiale, un vaste programme de reconstruction est lancé. Les architectes Paul et Jean Gélis travaillent à la reconstruction de l’église, pratiquement détruite sauf le clocher. Ce dernier est d’ailleurs réutilisé lors de la reconstruction du bâtiment.
Les bâtiments du château jouxtant l’aile ouest et servant à la prison (positionnés entre l’église et le château) sont quant à eux détruits, permettant de créer le belvédère.
En 2003 une campagne de conservation et de valorisation est lancée afin de restaurer l’édifice mais aussi de le mettre en valeur. Maçonneries, menuiseries, électricité, vitraux, plomberies autant de corps de métiers mobilisés afin de rendre son aspect quasi originel au château.
Office de Tourisme de Gien: partenaire du Pass Privilège Jacques Coeur pour vous informer sur Gien et des alentours
Château-Musée de Gien labellisé Tourisme et Handicap pour les 4 handicaps
• Fermé en janvier
•Du 1er octobre au 30 avril : semaine : 13h30 à 17h30,
week-ends et jours fériés : 10h-12h et 13h30-17h30
• Du 1er mai au 30 septembre : de 10h à 18h
• Fermé le mardi sauf jour férié
• Fermé le 25 décembre
Dernière admission 30 minutes avant la fermeture.
En visite libre :
Adulte 8 €
Enfant de 6 à 17 ans 5 €
Réduit 5€
Pass famille 22 €
Pass entrées illimitées (1 an) 18€
Pass Privilège Jacques Coeur 5€
– En visite guidée :
Adulte 10 €
Enfant de 6 à 17 ans 6 €
Réduit 6 €
Pass famille 22 €
Gratuit moins de 6 ans