Le château de La Chapelle d’Angillon possède un des plus anciens spécimens d’architecture militaire du Cher, avec son donjon bâti en 1100.
Ce Château de La Chapelle d’Angillon fut le lieu de résidence des Princes de Boisbelle, et c’est ici que vécurent deux bâtisseurs de cathédrales.
Dans ce lieu, plane encore le souvenir du Grand Meaulnes et de la Princesse de Clèves.
On dit aussi que le grand Sully, fit ici son royaume….
Pour vous faire rêver encore…
La Chapelle d’Angillon, c’est le château des passions du cœur.
Le château de la Chapelle d’Angillon, dit aussi château de Béthune, est composé d’un ensemble de bâtiments ordonnés en rectangle autour d’une cour centrale et flanqués aux angles de tours rondes. A l’angle sud-est une tour carrée appelée « donjon semble « le plus ancien spécimen d’architecture militaire du département » d’après Buhot de Kersers. Les étages sont reliés entre eux par un escalier droit construit dans l’épaisseur du mur ouest. Le château est fortifié au XIIIe siècle : le pavillon d’entrée, composé de deux tours tronquées à archères à rotules, encadrent un soubassement voûté du XVe siècle, lui-même surélevé d’une construction de brique plus récente conservant les traces du système de herse et de pont-levis ; un devis de réparation des toitures du château daté de 1719 fait la description d’un toit plus complexe avec plusieurs pavillons, lucarnes et tours, vraisemblablement modifié au XIXe siècle. Dans la seconde moitié du XVe siècle, on construit le logis, la chapelle (dont le clocher signalé en 1719 n’existe plus) et la tour d’escalier octogonale plaquée dans l’angle du donjon ; celui-ci est percé de fenêtres. L’ancienne cuisine en sous-sol du logis, contient une cheminée à hotte cintrée et un plafond voûté d’arêtes. A l’intérieur de la grande salle figurent les monogrammes de Charles de Bourgogne et de Marie d’Albret unis en 1456. Les deux tourelles d’escalier en brique, sur la face postérieure de la poterne et du logis sont de la fin du XVe siècle. Dans la première moitié du XVIe siècle (vers 1530) on entreprend la construction d’une galerie donnant sur la cour. D’après les comptes de Sully, en 1606 elle était inachevée. Elle est composée de sept arcades soutenues par 8 piliers dont le fût est décoré de feuillages en bas-relief et les chapiteaux, de rinceaux. En grande partie masquée et dénaturée, (elle servait d’écurie au XIXe siècle), elle a été entièrement restaurée dans les années 1980.
En 1605, Maximilien de Béthune, duc de Sully rachète les terres et le château de La Chapelle d’Angillon au duc de Nevers. Dès 1605, des travaux d’embellissement débutent : on établit des murailles autour du parc que l’on remet en état totalement. Le pont-levis est détruit et les tours du XIIIe rasées ; toutes les fenêtres du logis sont refaites ou percées côté Est vers l’étang ; la grande salle est lambrissée de neuf. En 1606, on construit une tour ronde sur la façade Est, les fossés sont élargis et maçonnés : les contreforts d’angle en bossage à grand chanfrein troué qui bordent la terrasse Est témoignent de cet aménagement. C’est à cette époque que la terrasse intérieure est réalisée devant la chapelle et le logis. Le donjon est recouvert d’une nouvelle toiture en pavillon. Le château et les terres sont rachetés en 1808 par François Dumont de la Charnaye, personnage ayant eu un grand rôle dans l’administration du premier Empire en Berry. Laissé à l’abandon pendant plus d’un siècle, le château est endommagé sévèrement lors d’un bombardement en 1940 ; les toitures seront refaites entièrement après 1945 au titre des dommages de guerres. Protégé au titre des monuments historiques depuis 1963, il est l’objet de travaux réguliers de restauration.
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